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Oil on canvas

Oil on paper

Indian ink

 

Various formats

 

Installation: 26 canvases mounted on blocks at man's height

NENDAZ ET LE DESERTEUR

Le déserteur à travers les villageois, d’une image à l’autre.

 

 

3 semaines. 1 à 2 rencontres chaque jour. Des visages puis des portraits. Le souvenir du Déserteur. Au final 26 portraits. Peut-être hasard, peut-être pas. Je viens de la Drôme, 26ème département. Notion de territoire, d’histoire, de racines. Sans chercher je cherche,  des traces du déserteur et je me plonge inconsciemment dans les miennes. Ainsi j’arrive à ce que je fais ici, avec les habitants. Les rencontrer les connaitre un peu, les aimer pour ce qu’ils sont, pour ce qu’ils donnent. Je suis comblée de leur générosité. Je me sens bien au coeur du village même si l’on sait, parfois je m’isole dans l’atelier d’accueil.

 

L’installation des 26 portraits réunie  26 personnes. Le groupe est une force.

Comme le faisait le déserteur je travaille sur des supports différents, de formats disparates mais aussi parfois en série.

 

On parle beaucoup du malaise ressenti lorsque l’on pose pour un peintre et que l’on est observé et analysé sur une durée assez longue. Cette immobilité qui peut paraitre interminable nous plonge aussi dans un silence forcé faisant naître toutes sortes de pensées intimes que l’on va dissimuler sous un sourire choisi, les yeux dans le vague.

Le malaise du peintre est le même. Etroitement lié à son modèle, il doit décortiquer la chaire vivante et rose pour la figer à jamais, selon son unique perception. Non, le portrait n’est pas un consensus. Il est la déclaration violente d’un état d’âme. Le peintre admire parce qu’il est surpris d’autant de force vivante.

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NENDAZ AND THE DESERTER

The deserter through the villagers, from one image to another.

3 weeks. 1 or 2 encounters each day. Faces and then portraits. The memory of the Deserter. In the end 26 portraits. Maybe by chance, maybe not. I come from the Drôme, the 26th department. Notion of territory, history, roots. Without looking, I look for traces of the deserter and I unconsciously immerse myself in my own. Thus I arrive at what I do here, with the inhabitants. Meeting them, getting to know them a little, loving them for what they are, for what they give. I am overwhelmed by their generosity. I feel good in the heart of the village, even if we know that sometimes I isolate myself in the reception workshop.

 

The installation of the 26 portraits brings together 26 people. The group is a strength.

As the deserter did, I work on different supports, of disparate formats but also sometimes in series.

 

There is a lot of talk about the discomfort felt when one poses for a painter and is observed and analysed over a fairly long period of time. This immobility, which can seem interminable, also plunges us into a forced silence, giving rise to all sorts of intimate thoughts that we hide under a chosen smile, with our eyes in the dark.

The painter's unease is the same. Closely linked to his model, he has to peel away the living, pink flesh to freeze it forever, according to his unique perception. No, the portrait is not a consensus. It is the violent declaration of a state of mind. The painter admires because he is surprised by so much living strength.

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